La vidéo, un peu d'histoire...
La vidéo concilie à la fois l’enregistrement et la restitution d’images animées avec ou sans le son, sur un support numérique.
Les prémices datent des années 1920, mais c’est en 1936 que les premières émissions de variétés sont retransmises à la BBC et que les premières images des JO de Berlin fascinent.
En 1946, Abel GANCE invente à son tour l’électronographie où il s’agit de filmer les acteurs sur fond bleu pour ensuite les placer dans un décor de fond.
Tandis que le zoom est inventé en 1950, l’année 1956 est, pour la société californienne AMPEX, l’année de la création du premier magnétoscope. Jean Renoir tournera alors l’un des tous premiers films en direct en extérieur grâce à plusieurs caméras simultanément afin obtenir plusieurs angles de vue de chaque scène jouée par ses acteurs.
La télévision des années 50, encore privilège de quelques uns, va pousser à la naissance de nouveaux métiers « multimédia » tels que scénariste, graphiste, décorateur, truqueur … et de multiples systèmes créateurs d’illusions tels que studio numérique, palette graphique, TVHD, trucages, effets spéciaux, décors artificiels, images de synthèse… et de
la toute première émission en couleurs en 1967. Les caméras, développées par SONY, deviennent plus légères et utilisent du 9,5mm, 8mm et du Super8, prémices du cinéma amateur et familial.
Dès 1969, Neil Armstrong restitue, caméra à l’épaule, les premières images de la lune.
Avec Mai 68, les caméras de vidéo surveillance sont installées à l’entrée des universités, des administrations, sur les boulevards de Paris et Jean-Luc GODARD présente la vidéo aux étudiants comme « l’instrument du pouvoir dont il faut s’emparer » : il deviendra l’un des plus fervents utilisateurs de la vidéo. Les magnétoscopes ¾ de pouce gagnent le marché du portable plus léger et marquent le début des reportages de rue et des documentaires de grands reporters. Peu à peu, la vidéo devient économiquement plus accessible aux particuliers amateurs pour la réalisation de films de famille en 8mm et Super8, même si les vidéos couleurs Betamax, VHS, U-Matic restent pour le moins très onéreuses. Les progrès facilitent les prises de vue avec la Louma (sorte de longue perche articulée pour les prises aériennes) et la projection avec l’arrêt sur image.
Fin des années 80, les VHS-C de JVC et Vidéo 8 de SONY sont suivis des très célèbres V200 et V5000 et les vidéothèques se multiplient.
Aujourd’hui, la vidéo envahit littéralement notre quotidien : elle est très utilisée pour les formations, la pédagogie, pour la communication, la surveillance, pour la médecine … mais aussi pour les films des particuliers qui peuvent ainsi créer de véritables biographies-souvenirs vivantes pour les générations à venir.
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